Coronavirus: mot du recteur

Dernière mise à jour le 20 mars 2020

Face à la situation exceptionnelle que vit actuellement notre institution, mais aussi l'ensemble de la société, notre recteur s'adresse à nous.

Chères toutes, chers tous,

La mise à distance que nous impose l’exceptionnelle crise sanitaire mondiale que nous traversons nous met à l’épreuve, à titre individuel et collectif. En quelques jours, pour freiner la propagation du coronavirus et prendre soin des autres comme de nous-mêmes, nous devons repenser entièrement la formation, adapter les conditions de la recherche et réorganiser complètement l’administration après la fermeture des locaux. Cette transition brutale teste nos capacités d’adaptation au déséquilibre. Un processus d’adaptation piagétien bien connu dans notre Haute école pédagogique qui s’appelle tout simplement «apprendre». Ainsi, face à une période chargée d’inconnu, le défi pour chacune et chacun d’entre nous est de tirer profit de cette mise à distance imposée pour faire, pour réfléchir, pour comprendre autrement.

Durant les semaines et les mois qui viennent, nous serons engagés dans un marathon. Ne nous trompons pas de course: il ne s’agit pas d’un sprint! Je vous demande solennellement de faire attention à vous, en évitant de vous surinvestir en ces temps d’adaptation radicale. Certes, nous pouvons nous appuyer sur une multitude de services numériques très performants, mais ne faisons pas un piège de cet apport, aussi déterminant soit-il. Dans la crise sans précédent que nous vivons, la formation, la recherche et l’administration à distance ont pour conséquences principales l’individualisation et la personnalisation des échanges. La diversité des modalités de communication ne doit pas nous conduire à une surexposition de messages personnels, de demandes individuelles.

Un marathon, ne l’oublions pas, se gagne par une bonne gestion de ses ressources et le contrôle régulier de son rythme physique et mental, d’autant qu’il s’agit en ce moment de conjuguer dans un même lieu vies professionnelle et familiale et de témoigner de sa solidarité avec les plus vulnérables, voisins, amis et inconnus.

J’ai une très grande confiance en vous toutes et tous pour faire de cette traversée une réussite. Non seulement cette année universitaire ne sera pas perdue, mais je fais même le pari qu’elle sera constitutive de nouvelles façons de comprendre, de vivre, d’échanger, d’innover et bien sûr, d’apprendre.

Thierry Dias