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Première édition suisse de Ludovia

Dernière mise à jour le 27 juin 2018

Ludovia arrive en Suisse: une toute nouvelle université de printemps qui invite l’école à la révolution numérique.

La société vit une profonde mutation

La quatrième révolution industrielle a sonné. Les bouleversements amenés par le numérique sont aujourd’hui bien visibles dans de nombreux domaines d’activités. Le Big Data et les technologies de l’Intelligence Artificielle font trembler toute la société. Quand les experts définissent les caractéristiques de cette dernière révolution, ils concordent sur sa puissance démesurée. Le volume et la variété des données à traiter, la vitesse des flux d’informations ne peuvent que surprendre. En effet, chaque jour qui naît compte 2,5 trillions d’octets de données informatiques supplémentaires et le 90% de celles-ci n’ont que deux ans d’âge. Certes, cette révolution qui nous fait voler sur des courbes exponentielles n’amène pas un changement de société, mais une véritable mutation en profondeur.

Ludovia pointe le décloisonnement

Face à l’ampleur du changement, il n’y pas de quoi voter pour ou voter contre. Le changement a lieu et appelle tous les protagonistes de la société à se mobiliser avec lucidité. Ainsi, il s’agit de se montrer généreux envers l’avenir si l’on veut éviter une société avec de nombreux individus laissés-pour-compte. Il est alors urgent que les entreprises, les politiques et les différents acteurs de l’école se rencontrent, se parlent, et se mettent à créer ensemble. Comme le rappelle Henri Nayrou, président du Conseil départemental de l’Ariège, lieu de naissance de cette université du numérique en éducation, les territoires du monde virtuel sont sans limites et l’émancipation peut alors flirter ave le dopage. La première édition suisse de Ludovia, soit Ludovia#CH, dont le baptême a été célébré le dernier 27 mars à Yverdon-les-Bains, inclut bien dans son intitulé une interrogation: «Émanciper l’école et la société avec le numérique?». L’enthousiasme et la vigilance sont les gardiens de Ludovia#CH.

En allant de par le monde

En 2015, la HEP est l’invitée d’honneur et les participants de l’institution lausannoise font le constat de la nécessité d’une telle manifestation en terre vaudoise, mais également en Suisse romande. En 2017, la HEIG-VD, également convaincue de l’urgence,  rejoint le comité d’organisation. Les deux hautes écoles vaudoises unissent leurs efforts pour dialoguer avec les autorités politiques la Ville d’Yverdon-les-Bains. La patrie du tout jeune Numeric Games Festival s’engage à accueillir la première édition de cette université du numérique, pas très loin de la statue de Pestalozzi. On espère que l’engagement sera long afin que puissent se former les acteurs incontournables du numérique dans les classes suisses romandes. Pour cette première édition suisse, cinq cents participants ont pu déjà goûter au plaisir d’expérimenter, de se rencontrer autour de nouvelles formes d’apprentissage.

Et familiarise avec les nouveaux paradigmes d’apprentissage

Ludovia porte dans ses gènes le sens inné de la mise en réseau et joue ainsi de la cohérence avec le numérique. Nastaran Fatemi, professeure à la HEIG-VD, quant elle, va plus loin en affirmant que l’utilisation de sites tels que Stack Overflow, pour l’enseignement supérieur, modifie en profondeur les paradigmes d’apprentissage. Elle souligne que les données actuelles, soit le Big Data, sont tellement énormes et variées qu’il faut s’aider des technologies de l’Intelligence Artificielle pour comprendre et apprendre. La flexibilité est la caractéristique incontournable de ces nouveaux paradigmes d’apprentissage. Cette situation, une première dans l’histoire de l’humanité, crée des opportunités et des enjeux certains pour l’éducation, ceci dès la plus tendre enfance.

Dans le plaisir du jeu

Ludovia souhaite non seulement offrir des outils à l’évolution de l’enseignement, mais aussi promouvoir la créativité, source salvatrice pour l’être humain face aux défis posés par l’Intelligence Artificielle. Et qui est plus créatif que celui, celle qui joue? À en croire Andrès Perez-Uribe, également professeur à la HEIG-VD, jouer n’est pas seulement le privilège des enfants, mais aussi de ses étudiants en bachelor. Il déclare que ses étudiants de vingt ans cumulent dix mille heures de pratique de jeu, contre deux à trois mille heures en lecture. En se référant à la publication Reality is broken de Jane McGonigal, ces «gamers»  développent des compétences avérées en vision, traitement multi-tasking et focalisation de l’attention. Ainsi, jouer peut être vu comme une affaire sérieuse? Oui, mais le plus intéressant est que le plaisir éprouvé amène à l’état de flow. Le plein engagement, sans effort, saisit alors les personnes qui parviennent à cet état. Pour les enseignant.e.s, et comme du reste tous les acteurs de la société, il y a matière donc à embrasser dès à présent cette révolution. 

Luisa Campanile

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