HEP VAUD
Début navigation chapitre
Fin navigation chapitre
Début contenu

En Irlande, l'enseignant est bien entouré

Dernière mise à jour le 2 juillet 2018

Damien Vaucher, étudiant au sein du Master en enseignement secondaire I, nous livre son expérience du programme de mobilité PEERS. Parti une semaine à Dublin pour réaliser un projet sur l'inclusion des élèves à besoins particuliers dans les cours d'éducation physique, il nous fait part des leçons tirées de cette rencontre avec le système scolaire irlandais.

Nous sommes quatre étudiants ayant suivi la didactique d’éducation physique en première année de MS1 à la HEP Vaud. Durant notre deuxième semestre d’étude, plusieurs propositions de mobilité nous ont été présentées, dont le projet de mobilité de courte durée avec Dublin City University, Institute of Education.

Ce programme, dirigé par Magali Descoeudres, formatrice chargée d’enseignement à l’UER EPS, permet à des étudiants d’élaborer un projet pédagogique international sous forme d’échanges entre des étudiants de Dublin et de Lausanne. Une semaine se déroule dans chaque pays, dans chaque institution. L’objectif de ces deux semaines est de collaborer autour d’une thématique liée à l’enseignement de l’EPS en présentiel et de collaborer à distance durant le reste de l’année académique.

Découvrir une autre culture

La thématique de notre projet est All children enjoying and learning in PE lessons. Cela concerne l’inclusion des élèves à besoins particuliers lors des cours d’éducation physique. Personnellement, cette thématique m’a tout de suite intéressé et motivé à participer à ce projet. En effet, en tant que futur enseignant nous serons forcément amenés au cours de notre carrière à être confrontés à des élèves à besoins spécifiques et notre rôle est de réussir à les intégrer au mieux. J’étais donc curieux et enthousiaste de découvrir une autre culture, un autre système scolaire mais également d’autres façons et d’autres moyens d’enseigner l’EPS.

Nous avons eu le plaisir de pouvoir nous rendre à Dublin pendant une semaine durant le mois d’octobre 2017. Après un week-end culturel et festif, nous avons fait connaissance avec nos partenaires d’échange ainsi que leur enthousiaste formatrice Susan Marron.

Des rencontres enrichissantes

Lors de cette semaine, nous avons eu la chance et l’opportunité de faire des visites variées ainsi que des rencontres enrichissantes. Nous avons tout d’abord eu l’occasion de nous rendre dans un établissement qui accueille des enfants aveugles et malvoyants. Puis nous avons fait la rencontre d’une formidable enseignante d’EPS qui enseigne à des élèves sourds et malentendants. Enfin, nous avons eu la chance de pouvoir participer à une matinée de course d’orientation avec plus d’une centaine d’élèves à besoins particuliers différents.

Ces différentes expériences ont permis de mettre en lumière les défis liés à l’inclusion des élèves à besoins spécifiques en EPS et de nous questionner sur plusieurs aspects. Premièrement, il m’a été permis de me rendre compte de la chance que nous avons en Suisse de posséder des infrastructures et du matériel variés. En effet, les écoles visitées se contentent de peu (une salle de gymnastique vétuste et parfois de simples tapis et un ballon).

Le deuxième aspect est en lien avec le port de l’uniforme à l’école. Si en Suisse la question est parfois évoquée, dans les écoles primaires irlandaises, tous les élèves portent les couleurs de leur collège. Cela comporte l’avantage de ne pas marquer les différences, notamment sociales, entre les élèves. Cependant, il me semble que le rôle de l’école est aussi d’apprendre aux enfants le savoir être et le respect d’autrui. C’est pourquoi je trouve pour ma part préférable d’apprendre aux jeunes à comprendre et à respecter les différences plutôt que d’essayer de les gommer.

L’enseignant irlandais est épaulé

Enfin, l’enseignant en Irlande n’est pas isolé: il est entouré d’accompagnants afin de l’aider dans l’enseignement et dans l’inclusion des élèves à besoins particuliers. Il me semble que notre canton pourrait s’inspirer des moyens de co-enseignements et des diverses aides à l’enseignant, présents en nombre suffisant dans chaque classe où un élève à besoins particuliers est inclus en Irlande, afin d’augmenter l’efficacité de cette prise en charge.

La principale conclusion de cette expérience est l’importance de la différenciation dans le milieu scolaire. En effet, chaque enfant est différent et a des besoins différents. Le rôle de l’enseignant est donc de réussir à être un global teacher in a global world. Pour ma part, cette expérience m’a également permis de tisser des liens avec mon mémoire professionnel qui traite de la perception des jeunes sur l’inclusion des élèves à besoins particuliers à l’école.

Un accueil exceptionnel

Je suis particulièrement reconnaissant pour le magnifique accueil que nous ont réservé nos hôtes ainsi que l’ensemble de Dublin City University, Institute of Education, PE unit. Ils nous ont notamment permis de nous essayer aux joies du hurling (sport de cross typiquement Irlandais). Je recommande donc à tous les étudiants de participer à un projet PPERS, car cela est à tout point de vue une expérience enrichissante tant au niveau professionnel que personnel.

Damien Vaucher, étudiant S1, 2ème année

Cet article vous a été utile :
 
 
 
 
 
 
Début marge
Fin marge
Fin contenu
Début chemin de navigation
Fin chemin de navigation
Début pied de page
Fin pied de page