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Formation des enseignants: répondre aux défis de l'internationalisation

Dernière mise à jour le 27 juin 2018

Le programme de mobilité PEERS, lancé par la HEP Vaud en 2011, fait l'objet d'une analyse au sein de l'ouvrage "Formation des enseignants: répondre aux défis de l'internationalisation", qui vient d'être publié aux Éditions EME. Une mise en perspective qui révèle un taux de satisfaction élevé des participants à ce programme, mis en œuvre par plusieurs institutions européennes de formation des enseignants.

Alexia de Monterno, Responsable du Pôle Échanges et Mobilité des étudiants, répond à quelques questions sur les enjeux liés au thème de cet ouvrage.

Comment résumer, en quelques mots, l'objet de cet ouvrage?

Ce livre présente les travaux menés par quatre institutions européennes de l'enseignement supérieur actives dans le domaine de la formation des enseignants relatifs à la mise en œuvre en 2016-2017 du programme PEERS (Programme d'Étudiants et Enseignants Chercheurs en Réseaux Sociaux). L'évaluation de la satisfaction et des impacts d'un tel dispositif sur les étudiants et les enseignants-chercheurs engagés montre que le programme PEERS peut être une forme de mobilité efficiente pouvant à terme avoir sa place dans le programme ERASMUS+.

Quels sont précisément les défis que l’internationalisation pose à la formation des enseignants?

Hier encore hiérarchique, descendante et destinée à un public homogène, la pratique de l’enseignant est aujourd’hui horizontale, réticulaire, bousculée par internet et confrontée à de forts enjeux de diversité linguistique et culturelle. Les professionnels de l’enseignement exercent dans une société de plus en plus ouverte, multiculturelle, soumise à des évolutions rapides et dont les repères s’estompent. Il faut désormais apprendre différemment pour transmettre différemment : apprendre vite, apprendre de tout le monde, apprendre en ligne, apprendre par l’échange et l’expérimentation.

Face à ces évolutions majeures, la formation des enseignants s’est adaptée et l’internationalisation des cursus est apparue comme l’une des réponses nécessaires. Les compétences culturelles sont perçues aujourd’hui comme aussi importantes que les compétences professionnelles et sociales. Mais cette internationalisation pose aux institutions  un redoutable défi : comment concilier l’adaptabilité des acteurs et leur nécessaire adaptation aux réalités du terrain ? Comment développer les échanges entre universités sans oublier les établissements scolaires alors que l’alternance est au cœur de la professionnalisation des futurs enseignants ?

Comment le programme PEERS y répond-il?

Dès leur création en 2011, les PEERS se sont attachés à apporter une réponse originale en matière d’internationalisation de la formation des enseignants. En articulant compétences interculturelles (le PEERS associe deux groupes de trois à six étudiants de deux institutions évoluant dans des environnements linguistiques ou culturels différents); ancrage terrain (le PEERS permet d’explorer et d’expérimenter une question de recherche avec les établissements scolaires) et respect du calendrier de la formation (le PEERS se déroule sur une année, principalement en mobilisant la collaboration à distance et avec deux séquences en présentiel), il apporte une réponse originale à ces défis.

Quels sont les principaux éléments qui sont ressortis de l’évaluation de ce programme?

Le programme a fait l’objet d’une étude de satisfaction auprès des étudiants qui y ont participé et d’une étude d’impact auprès des formateurs. Cinq axes étaient étudiés: la logistique des projets, la méthodologie, les compétences interculturelles, la collaboration à distance et la recherche. Les études ont montré une très forte satisfaction des acteurs sur l’ensemble des dimensions analysées. Deux points de vigilance néanmoins sont apparus concernant la collaboration à distance et la recherche qui peuvent être améliorées. Un séminaire prévu début juin aura justement pour objet de définir des pistes d’amélioration sur ces deux thèmes.

Pourquoi vouloir le faire intégrer au programme Erasmus +?

Le programme PEERS a été conçu et initié par Jean-Luc Gilles au sein de la HEP Vaud. Compte tenu de l’intérêt très vif qu’il a suscité auprès des partenaires de la HEP, il a semblé intéressant d’en diffuser le concept. Le partenariat stratégique mis en place en 2015 avec la Haute École de la ville de Liège, l’Université Ioan Cuza de Iasi et l’ESPE Aquitaine a permis à la HEP Vaud de se constituer en courroie de transmission méthodologique permettant à ses partenaires d’expérimenter puis de s’approprier la méthodologie PEERS afin d’en devenir des vecteurs à l’échelle européenne. De moteur, la HEP Vaud s’est muée en mentor afin de permettre la dissémination du programme PEERS en Europe.

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