Solitude et résistance au changement d'étudiants universitaires
Dernière mise à jour le 30 novembre 2023
Cette étude traite de la relation entre la résistance au changement d'étudiants universitaires québécois et leur solitude. Elle vise à déterminer le lien entre ces deux variables.
Le changement fait partie intégrante de notre société et, entre autres, du milieu de l’éducation (Gather Thurler, 2000). La résistance au changement est connue pour être une des principales raisons des échecs de ce dernier (Kotter et Schlesinger, 1979). Le milieu universitaire n’est pas épargné, et même les étudiants peuvent résister au changement (Barack, 2017; Oreg, 2003). Cette résistance aurait pour effets des émotions négatives telles que du ressentiment, du stress, de la peur ou de l’anxiété, mais aussi de diminuer l’engagement affectif et la performance de l’individu (Armenakis et al., 2007). La solitude, quant à elle, semble être régulièrement étudiée par les chercheurs auprès d’étudiants universitaires comme un facteur affectant la qualité de vie de ces derniers (e. g. McIntyre et al., 2017; Ozben, 2013; Stoliker et Lafrenière, 2015). De plus, elle est perçue par certains auteurs comme un facteur pouvant influencer la résistance au changement (Harvey et Broyles, 2010; Martin et McGrevin, 1990; Smith et Scott, 1990). Cependant, aucune étude ne semble étudier la relation entre ces deux concepts. Partant de ces considérations, l’objectif de cette étude est de déterminer s’il existe une relation entre la solitude et la résistance au changement chez les étudiants universitaires. Deux cent quatre-vingt-quatorze étudiants universitaires de 1ercycle provenant des départements des sciences de l’activité physique et des sciences de l’éducation et des écoles de gestion et d’ingénierie ont participé à l’étude. La traduction franco-canadienne du UCLA Loneliness Scale 3 (Lussier, 1992) et la validation transculturelle de l’échelle Resistance to change (Loi Zedda, Thibodeau, Frenette et Forget, 2018) ont respectivement mesuré les concepts de solitude et de résistance au changement. Les résultats révèlent qu’il existe des relations positives entre certaines dimensions de la solitude et certaines dimensions de la résistance au changement (corrélations allant de .12 à .17). Ces résultats sont discutés à la lumière de la théorie cognitive de la solitude (Perlman & Peplau, 1982) et de la théorie de la résistance au changement (Oreg, 2003).
Membres:
Pascal Forget (Université du Québec à Trois-Rivières)
Eric Frenette (Université Laval)
Maude Loi Zedda (UER AGIRS)
Stéphane Thibodeau (Université du Québec à Trois-Rivières)
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