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Quand les mots entrent en scène

Dernière mise à jour le 10 décembre 2012

“Mots en scène” est un ouvrage collectif qui réunit des formateurs de la HEP Vaud et des praticiens formateurs. Au cœur de ce livre, cinq expériences didactiques en classes primaires et secondaires pour faire de l’acquisition du vocabulaire un processus vivant, interactif et motivant.

L'ouvrage collectif, "Mots en scènes" sort de presse chez l’Harmattan, dans la collection «enfance et langages». Rencontre avec l’un des quatre auteurs, le professeur formateur José Ticon.

Dites-nous quelques mots sur la genèse de ce livre…

JT : Cet ouvrage collectif est le fruit d’une belle collaboration entre praticiens formateurs de différents cycles, formateurs HEP de l’UER français et l’Unité d’enseignement et de recherche Médias et TIC qui ont travaillé dans un esprit et une perspective de laboratoire. À l’origine, tout démarre avec le colloque "Enseignement/apprentissage du lexique" qui se tient à l’Université Stendhal à Grenoble, en 2003, et qui ouvre un nouveau champ de recherche axé sur l’enseignement raisonné et systématique du lexique.

Vous décrivez dans ce livre 5 expériences. Quelle est leur caractéristique principale ?

Ces expériences ouvrent des perspectives pour allier recherche en didactique et recherche fondamentale. Il était important pour nous de faire dialoguer des constats concrets, obtenus dans la durée par une observation et une interprétation des difficultés et des progrès des élèves avec des analyses de leur développement cognitif.

«Mots en scène» propose une autre appréhension du vocabulaire que celle des «tristes listes» qui furent  longtemps en usage, et qui le sont parfois aujourd’hui encore. Avec quels résultats?

Ah ces fameuses listes! L’un des problèmes récurrents qu’elles posent est la difficulté pour l’élève de s’approprier des nouveaux mots hors contexte. Or, pour qu’ils se mettent à vivre, ces mots, il faut que les élèves les rencontrent!  De nombreux chemins et démarches sont possibles, avec à la clef des résultats concluants. Ce que ces expériences ont montré, c’est que l’on peut résoudre les difficultés des élèves aux prises avec le vocabulaire. L’essentiel est de développer la capacité de comprendre des élèves, de stimuler l’intérêt des élèves. Ces expériences ont mis en exergue l’importance d’un changement du rapport pédagogique.

Concrètement, pouvez-vous nous en donner un exemple?

Au cycle primaire, une des auteurs de «Mots en scène» a demandé aux enfants de sa classe de confectionner des petits plats qui ont été mangés en classe, ce qui a permis d’en parler, de les décrire, de les comparer et de faire entrer dans l’échange tout une panoplie de mots attachés au goût. Le vocabulaire n’est dès lors plus une discipline sèche et fastidieuse, mais s’intègre dans une activité collective qui fait sens.

En ce qui me concerne, j’ai eu recours au média radio pour faire découvrir le vocabulaire des médias à mes élèves. L’objectif visé était de recourir à un éventail de 400 à 500 nouveaux mots. Ce projet a permis aux élèves d’acquérir un large vocabulaire tout en rédigeant et en écoutant des chroniques radio. Il s’est construit dans une ambiance chaleureuse. Un véritable esprit de groupe régnait autour du studio mobile. Chacun s’est investi dans le projet, a mis la main à la pâte pour réaliser l’émission, y compris sur le plan informatique.

Les élèves ont acquis du vocabulaire en plus, mais aussi plus de confiance en eux. Les parents sont venus assister à l’émission et je me souviens de la réaction d’un de mes élèves à qui je demandais ce qu’il avait préféré dans cette expérience et qui m’a fait cette réponse, qui en dit long:  “ce qui m’a plu, c’est que quand je parlais, on m’écoutait.»

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