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Web social et enseignement de l’écrit

Dernière mise à jour le 3 juillet 2018

François Mangenot est professeur des universités en sciences du langage et didactique du français langue étrangère (FLE) et Thierry Soubrié est maître de conférences en sciences du langage et didactique du FLE, à l'Université Stendhal, à Grenoble 3, laboratoire du Lidilem.

Le Web Social, considéré ici comme une évolution d’Internet dans ses dimensions participative, horizontale et réticulaire (Zourou, 2012), suscite, à l’instar de toutes les dernières nouvelles technologies, des enthousiasmes pédagogiques teintés de technocentrisme. Deux arguments en faveur du recours au Web Social sont fréquemment avancés: donner plus de sens aux productions réalisées dans le cadre de l’apprentissage grâce à l’interaction avec un public extra-institutionnel (comme dans la pédagogie Freinet) d’une part, acquérir une «digital literacy» (maîtrise des modes de communication numériques) faisant partie des impératifs de notre époque (Clark, 2010), d’autre part.

Y voir plus clair dans l'abondance d'outils proposés

Cela dit, les outils dits «web 2.0» sont extrêmement nombreux et divers (un site en recense plusieurs milliers) et l’enseignant du XXIe siècle risque l’indigestion. Quels types d’applications se prêtent le mieux à une exploitation en vue du développement de capacités scripturales? Quels sont les formats, normes et genres s’appliquant aux productions auxquelles tous ces sites invitent ? Le présent article se fixe ainsi un double objectif:

  • tenter d’y voir un peu plus clair dans la mouvance des applications relevant du Web Social, en proposant un embryon de classification à partir de leurs caractéristiques technos-sémiopragmatiques et discursives (genres et types de textes, énonciation);
  • croiser ces caractéristiques avec trois grands principes de la didactique de l’écriture: le lien lecture / écriture, l’approche par genres, l’intérêt de la socialisation des écrits. L’hypothèse est que certaines spécificités de certaines applications peuvent venir en appui à certains objectifs de la pédagogie de l’écrit.

Afin d’éviter un propos purement spéculatif, l’analyse s’appuiera sur un corpus de pratiques réelles de conception et de suivi en ligne de «tâches web 2.0» par des étudiants de master 2 de FLE destinées à un public distant d’apprenants de français (lettons et chypriotes). Ces tâches font appel à une trentaine d’applications pouvant être considérées comme relevant peu ou prou du Web Social. Au plan méthodologique, on comparera les textes produits avec les textes déjà présents sur l’application: les premiers se conforment-ils aux genres et normes établies par les sites, s’intègrent-ils harmonieusement dans le «milieu» où ils apparaissent? On examinera également le rôle du suivi tutoral dans le processus.

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