HEP VAUD
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Le Roman de Madame Pomme: l’écriture à l’ère informatique

Dernière mise à jour le 9 juillet 2018

Reynald Freudiger est l’auteur d’un roman paru aux Éditions de l’Aire en 2009, La Mort du Prince bleu, et d’un recueil de récits, Ángeles, paru à la même enseigne en 2011 et récompensé par le Prix du Roman des Romands. En 2013, il se lance dans un feuilleton littéraire sur Internet, Le Roman de Madame Pomme.

En littérature, la prose brève peut avoir bonne presse et excellente réputation (Borges, Walser, Cingria), mais c’est le roman qui occupe l’essentiel de l’espace médiatique, c’est le roman qui paraît le plus digne d’intérêt. Un recueil de nouvelles, de contes, de fragments, n’est le plus souvent considéré –, et ceci, aussi bien par les médias que par les éditeurs – que comme un pis-aller.

Une prose brève et des microrécits

Le Roman de Madame Pomme (2013) joue d’une certaine ambivalence. C’est avant tout de la prose brève, des microrécits qu’il est possible de lire de manière autonome mais qui gagnent cependant à être lus comme parties d’un ensemble plus vaste. Le projet s’inscrit en quelque sorte dans le prolongement structurel de mon livre précédent, Ángeles (2011), conçu comme un recueil (de contes) ayant clairement un début et une fin. Mais ces publications sont néanmoins très différentes, dans leur forme comme dans leur univers: structuré autour de son personnage principal, Le Roman de Madame Pomme n’est ainsi plus nourri par mes voyages en Amérique latine, mais par mon expérience de l’enseignement.

L’enseignement, c’est un temps court, soigneusement divisé (par exemple en périodes de 45 minutes). Pour en rendre compte, y faire écho, il m’a semblé judicieux de privilégier la forme brève, de travailler par épisodes, puis de les inscrire dans des séquences plus longues. Et j’ai cru bon de publier cela sur Internet, sous forme de feuilleton. De manière provisoire en tout cas.

Le rapport au temps de la «web littérature»

La «web littérature» a en effet ceci de particulier que son rapport au temps, à la durée, est très problématique: avec Internet, on est dans l’immédiat, dans l’éphémère, dans le zapping, ce qui convient parfaitement au work in progress, au feuilleton. Mais le feuilleton, un jour, s’achève, et alors l’œuvre change de statut: elle se fige. Or ce qui est figé convient très mal à Internet, où tout est mouvement et actualisation, de sorte que la question d’une publication papier doit au final se reposer (pour peu bien entendu que l’on accorde à l’œuvre achevée de la valeur en soi).

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