Claire Meljac à la HEP: La dyscalculie fait salle comble
Dernière mise à jour le 3 juillet 2018
La première conférence sur le thème des difficultés d'apprentissage en mathématiques a mobilisé plus de 200 personnes le 30 avril autour de Claire Meljac. Le lancement de ce cycle de conférences est donc une réussite incontestable.
Le nombreux public qui a honoré ce rendez-vous était pluricatégoriel puisque parmi les participants figuraient non seulement des enseignants (de plusieurs degrés scolaires), mais aussi des logopédistes, des parents, des personnels de santé et bien entendu des formateurs et étudiants de la HEP.
Un intérêt grandissant pour les difficultés d'apprentissage en mathématiques
Un tel rassemblement témoigne de l'intérêt grandissant que provoque la problématique des difficultés d'apprentissage en mathématiques. Il s'agit en effet d'une question légitime qui franchit de plus en plus souvent les portes de l'institution scolaire de l'école enfantine au gymnase et qui met de nombreuses personnes en situation professionnelle relativement difficile.
Afin de dépasser les réponses expéditives et parfois trop lacunaires qui sont apportées aux différents protagonistes, les organisateurs avaient décidé d'inviter en premier lieu une conférencière reconnue sur les questions que pose la notion de dyscalculie. Est-ce un trouble relevant d'un diagnostic neurologique, la conséquence d'un environnement scolaire défavorable ou un bouquet de difficultés associées à d'autres pathologies cognitives ?
Claire Meljac invite à une réflexion et une action éloignée du vacarme médiatique
Claire Meljac, docteur en psychologie à l'Unité de Psycho-Pathologie de l'Enfant et de l'Adolescent à l'Hôpital Sainte-Anne à Paris a proposé à ses auditeurs une réflexion psychologique sur la problématique de la dyscalculie. Loin d'un certain vacarme médiatique qui semble amplifier dangereusement le pourcentage des élèves qui souffrent de ce type de troubles, elle a pris le temps de préciser sur quelles bases elle se fonde pour prôner une certaine retenue quant à l'amplification de l'utilisation du terme "dyscalculie" parfois utilisé à tord et à travers.
Elle propose une analyse plus spécifique et un diagnostic plus nuancé. Les pistes qu'elle a développées "pour agir" sont à la portée de tous, parents, enseignants et logopédistes mais doivent être adaptées à chaque situation individuelle.
Le projet de formation initié par Michel Deruaz et Thierry Dias au sein de la HEP Vaud est donc désormais lancé. Plusieurs conférenciers seront sollicités dès l'année universitaire prochaine afin d'explorer les autres dimensions de ces troubles.
Informations et contacts
UER Didactiques des mathématiques et des sciences de la nature
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