Quels usages numériques pour le cours de français en secondaire? Expérimentations à l’occasion du projet «École numérique»

Dernière mise à jour le 3 juillet 2018

Françoise Chatelain est chargée de mission au Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, auprès de l'administration de l’Enseignement et de la Recherche scientifique, dans le Service général du Pilotage du Système éducatif.

Notre objectif est de présenter une expérimentation menée en Wallonie d’aout 2011 au printemps 2013 et qui a permis de tester des usages pédagogiques liés au matériel informatique dans un petit nombre d’établissements scolaires.

En Wallonie et à Bruxelles, comme dans d’autres pays européens, la fourniture du matériel informatique et l’accompagnement pédagogique ne relèvent pas des mêmes niveaux de pouvoir. Si l’équipement matériel est pris en charge par les régions, la pédagogie relève du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En Wallonie, deux plans  successifs ont permis l’équipement en ordinateurs et projecteurs des établissements de l’enseignement obligatoire et de l’enseignement de promotion sociale; le second plan «Cyberclasse» prend fin en 2013. Dans chacun de ces plans, un matériel similaire a été déployé dans tous les établissements, à savoir un serveur et un certain nombre d’ordinateurs de bureau pour le plan «Cyberclasse».

L'École numérique et les projets liés à l'enseignement du français dans le secondaire et le supérieur

En 2011, le Gouvernement wallon promulguait le Plan TIC pour l’éducation, afin de préparer une troisième vague d’équipement qui prenne en considération l’apparition de nouveaux outils comme le tableau blanc interactif ou la tablette ainsi que les usages propres qui y sont liés. Un projet intitulé «École numérique» a alors été lancé. Après la mise en place d’un forum qui permettait aux enseignants de tous les niveaux et de toutes les disciplines d’émettre des propositions pédagogiques, un appel à projets a été lancé. Les budgets disponibles ont permis de retenir 28 projets sur plus de 150 propositions.

Un petit nombre de ces idées et projets concernaient l’enseignement du français dans le secondaire et le supérieur pédagogique. Nous nous proposons, dans un premier temps, de les examiner afin de déterminer les attentes des enseignants et la manière dont ils envisageaient concrètement l’intégration des TIC dans leur discipline: quel matériel ils souhaitaient utiliser avec quelle plus-value attendue en termes didactiques; pour le développement de quelles compétences ils pensaient l’informatique particulièrement bien adaptée; quels besoins spécifiques ils avaient identifiés pour mener à bien leur action.

Au terme de 18 mois d’expérimentation pour les projets retenus, nous ferons également le point sur la manière dont les professeurs concernés ont pu les mettre en œuvre, sur les satisfactions mais aussi les déceptions qu’ils expriment.