Analyse des effets du tableau blanc interactif sur les pratiques d'écriture et de réécriture des étudiants de Master "Professorat des écoles"

Dernière mise à jour le 3 juillet 2018

Bénédicte Duvin-Parmentier est professeure de Lettres et travaille à l'École interne de Toulouse Le Mirail, Site de Foix, en Ariège.

Dans la mesure où les écoles rurales de Midi-Pyrénées ont été systématiquement dotées d'un Tableau blanc interactif (TBI), les étudiants préparant le master "Professorat des écoles" dans cette académie y seront très probablement confrontés lors de leurs stages de formation ou dans leur pratique professionnelle.  C'est pourquoi il nous paraît important de voir comment ils réagissent face à cet outil qui, il faut le noter, n'a  jusqu'à présent pas été intégré à leur cursus.

Un savoir-faire capable d'entraîner un rapport différent à l'écriture et à la réécriture

Le but de la présente étude sera donc d'analyser les effets induits par le TBI et notamment de se demander si ce savoir-faire entraîne un rapport différent à l'écriture et à la réécriture chez les étudiants. À partir d'une consigne d'écriture commune, deux groupes de 4 étudiants de M1 sont invités à produire un texte individuel, le premier sur feuille, le second directement sur ordinateur relié au TBI.

Cette première étape visera à amorcer une typologie des corrections et  constater lesquelles sont le plus souvent pratiquées, et surtout commencer à se demander si elles le sont de façon similaire dans les deux groupes (sans ou avec le TBI).

La deuxième étape invitera les étudiants, toujours à partir de la même consigne, à modifier et à enrichir leurs textes en s'appuyant cette fois sur un corpus de textes littéraires. L'organisation sera ici identique à celle de la première étape. Cette deuxième étape permettra d'affiner les éventuelles différences générées par les deux supports d'écriture, en observant plus particulièrement chez l'un et l'autre les effets des ratures sur le processus de réécriture, la prise en compte des différentes strates d'écriture et la gestion pertinente des brouillons.

La troisième et dernière étape consistera à demander aux étudiants de poursuivre l'expérience à partir d'un nouveau corpus constitué d'albums réticents à destination du cycle 3,  caractérisés par une typographie et une mise en page particulières. Cette dernière étape sera destinée plus précisément à amorcer une réflexion sur la mise en page de l'objet texte.

Avantages et inconvénients par rapport au papier

La synthèse des trois étapes, au retour des ateliers, consistera à analyser les trois versions des textes produits, d'une part sur papier et d'une autre sur TBI. Elle permettra de se demander ce qu'a éventuellement transformé l'utilisation de ce dernier, quels sont ses avantages et ses inconvénients par rapport  au papier et de  façon plus profonde quelle représentation de l'écriture en découle pour chacun des deux groupes