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Textes en voix. Prosodie, discours et enseignement des littératures

Dernière mise à jour le 3 juillet 2018

Claire Ragno Paquier et Christophe Ronveaux, maître d'enseignement et de recherche, travaillent à l'Insititut universitaire de formation des enseignants (IUFE) et à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de (FAPSE) de l'Université de Genève.

Certains linguistes s’accordent aujourd’hui sur l’intérêt de considérer les phénomènes suprasegmentaux comme faisant partie intégrante de la construction du sens en discours (Goldman, Auchlin & Simon, 2009). La lecture oralisée de textes littéraires apparait comme une situation privilégiée pour appréhender cette articulation du suprasegmental du sens. À l’école, la lecture à voix haute est un dispositif fréquent par lequel l’enseignant·e rend présent le texte à étudier afin d’en faciliter la compréhension (Dolz & Schneuwly, 1998; Aeby Daghé, 2010). Cette lecture à voix haute scolaire sert-elle la transmission de contenus ou la force illocutoire d’une littérarité? Ces différentes fonctions de la lecture à voix haute se manifestent-elles dans des variations prosodiques (accentuation, découpage en groupes de souffle, débit)?

Les effets de la tradition sur la confection de dispositifs d’enseignement sur des textes contrastés

Cette contribution s’inscrit dans le cadre plus large d’une recherche GRAFELIT (FNS 100013_129797/1) sur ce qui s’enseigne dans un cours de littérature au fil des niveaux scolaires. Cette dernière décrit les effets de la tradition sur la confection de dispositifs d’enseignement sur des textes contrastés. La fable Le loup et l’agneau de La Fontaine, très classique et bien connue des enseignant·e·s, et la nouvelle La Négresse et le chef des Avalanches de Jean-Marc Lovay, située à l’extrême contemporain romand, non didactisée à ce jour, sont les réactifs textuels du dispositif de recherche. Nous observons les performances de lecture à voix haute des enseignant·e·s et des élèves. Quand les textes sont lus, quelles variations prosodiques constate-t-on entre les mises en voix du texte classique et du texte contemporain? Cette variation est-elle fonction des niveaux scolaires? De quelle stéréotypisation des personnages, de leurs voix, de leurs humeurs les textes sont-ils porteurs?

Notre contribution vise à documenter l’activité de lecture à voix haute comme pratique professionnelle et à mieux comprendre la médiatisation de la prosodie à l’interface du discours. Nous cherchons à qualifier les «voix du texte» dans le cadre d’un dispositif scolaire d’appropriation du texte littéraire.

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