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L’enseignement de la lecture des œuvres littéraires: portrait de pratiques en première année du collégial au Québec

Dernière mise à jour le 3 juillet 2018

Julie Babin, doctorante en éducation, et Olivier Dezutter, professeur, sont membres du Collectif de recherche sur la continuité des apprentissages en lecture et en écriture de la Faculté d’éducation de l'Université de Sherbrooke.

Au Québec, après cinq années en formation obligatoire au secondaire, les élèves qui souhaitent poursuivre leurs études se dirigent vers les cégeps, où trois cours de 60 heures de Français, langue et littérature (FLL) sont imposés au curriculum pour tous les étudiants. La place limitée qu’accordent les exigences ministérielles aux compétences de lecture d’œuvres littéraires complètes dans ces cours par rapport aux compétences scripturales ainsi que les critères larges proposés pour la constitution des corpus obligent les professeurs, dans la grande majorité des cas titulaires d’une maîtrise en littérature, au choix des savoirs – littéraires et didactiques. Le premier cours est particulièrement intéressant à examiner: non seulement il rompt avec la formation au secondaire, mais plusieurs étudiants y montrent une compétence lectorale jugée insuffisante pour atteindre les standards (Maisonneuve, 2002).

Le désir réel des professeurs d’apporter une aide aux lecteurs
en difficulté

Dans ce contexte, un projet de recherche en quatre phases a été instauré depuis 2009. Des plans de cours (n=187) et les réponses à un questionnaire (n=26) ont été analysés; des professeurs ont aussi accepté de participer à une entrevue (n=8) et d’être filmés en classe (n=4). Les résultats de ces collectes de données mettent en évidence le désir des professeurs d’apporter une aide aux lecteurs en difficulté, mais aussi l’expression d’un manque de moyens pour le faire: manque de temps, de solutions, de ressources, de formation adéquate. En résultent d’une part la persistance de pratiques traditionnelles (enseignement magistral et questionnaire-contrôle de lecture) et, d’autre part, la quasi-absence d’activités centrées explicitement sur les processus de lecture. Les pratiques soutenant la lecture tournent autour d’activités de discussion, pour plus de la moitié des sujets. Apparait ainsi la nécessité de se pencher sur la place de la formation continue offerte aux spécialistes disciplinaires en termes de didactique et sur le soutien aux professeurs qui souhaitent mettre en place des pratiques innovantes pour encadrer les étudiants en difficulté.

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