Corpus littéraires, entre tradition et nouveauté. Jeux et enjeux de la transmission des textes
Dernière mise à jour le 6 juin 2013
Sandrine Aeby Daghé est chargée d'enseignement à la Faculté de psychologie et de sciences de l'éducation de l'Université de Genève.
Cette proposition s’intéresse aux relations entre les textes – considérés comme plus ou moins «classiques», plus ou moins «didactisés» – et les processus de sédimentation ou de renouvèlement dont ils font l’objet dans les pratiques en classe.
Rendre compte de la tradition de discours des textes
Concrètement, nous nous intéresserons à quatre textes abordés en fin de secondaire obligatoire: Candide de Voltaire, Le Cri de la Mouette de E. Laborit, Le Loup et l’agneau de La Fontaine, La Négresse et le Chef des Avalanches de Lovay (Aeby Daghé, 2008; projet FNRS en cours dirigé par Schneuwly & Ronveaux). Considérant que ces textes sont plus ou moins ancrés dans une tradition de discours (de la critique universitaire, de la tradition scolaire) dont il s’agira de rendre compte, nous nous demanderons plus particulièrement dans quelle mesure les enseignants et les élèves réfèrent ou non à cette tradition scolaire, universitaire ou, plus généralement médiatique, à propos de ces textes. Nous chercherons également à montrer en quoi ils se situent en rupture par rapport à elle.
Notre présentation se construit en deux temps, renvoyant aux processus de transposition à l’œuvre (Chevallard, 1985/ 1991):
- une analyse des textes et des discours sur ces textes (discours de la critique littéraire, discours de la tradition scolaire, discours médiatiques, matérialité du texte);
- une analyse des dispositifs proposés en classe pour lire ces textes et des discours qui les accompagnent.
Renouvèlement ou résistances des pratiques d'enseignement?
Au final, notre proposition vise à questionner le degré de prise en compte des différents discours sur les textes dans les pratiques d’enseignement et leur possible renouvèlement ou résistances à l’ère numérique.