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Marcel Lebrun à la HEP:
"Il ne faut pas enseigner, il faut donner des occasions d'apprendre"

Dernière mise à jour le 29 février 2012

Marcel Lebrun était à la HEP, le 26 janvier dernier, dans le cadre de la formation CAS PRessMITIC.

L'intégralité de la conférence est à voir sur le blog de PRessMITIC.

"Dans la vie, a souligné d'entrée Marcel Lebrun, un brin facétieux, on ne trouve pas cet avantage qu'offre l'école: les problèmes n'y sont pas posés d'emblée. Il en est de même pour un projet de formation: la définition du problème est déjà une partie intégrante du projet de formation.  Et les questions que ce problème soulève ne sont pas limpides et immédiates comme dans un exercice de mathématiques, il faut les trouver par vous-mêmes."

Physicien de formation, professeur en technologie et conseiller pédagogique à l'institut de pédagogie universitaire et des multimédias de l'université catholique de Louvain, Marcel Lebrun aime bien secouer un peu la matière des mots pour leur redonner vigueur.

En s'interrogeant sur le "dispositif", il rappelle que, derrière ce terme à l'élégance un peu abstraite, ne se cache rien de moins que "le plan de bataille pour gagner Waterloo"! Enseigner, rappelle-t-il, c'est donner du signe, donner des occasions d'apprendre, de motiver, d'activer les savoirs sur les savoir-faire. Se penchant sur les interactions des objectifs, des méthodes et des évaluations que fonde l'approche systémique, le conférencier réinterroge le sens de ces étapes qui construisent le projet de formation.

L'apprentissage n'est pas soluble dans
les nouvelles technologies

En trente ans, Marcel Lebrun rappelle ce qui a profondément changé dans la formation: en 1985, elle s'entendait en termes d'objectifs, dix ans plus tard, en termes de compétences. Aujourd'hui, il s'agit de savoir montrer comment ont été acquises les compétences. "En fait, explique-t-il, on retrouve au XXIe siècle, un principe ancien, celui du "chef-d'œuvre" des compagnons du Moyen-Âge, c'est-à-dire cet ouvrage, cette preuve concrète de l'excellence que devait présenter l'artisan pour être promu à la maîtrise dans sa corporation."

À l'ère du numérique, on a pensé un peu vite que l'apprentissage serait soluble dans les technologies. Ces dernières n'améliorent pas l'apprentissage des étudiants si on évalue les seules connaissances, il faut mettre d'autres lunettes, celles qui permettent de voir ce que les méthodes actives amènent comme compétences en plus. Mais il faut surtout aujourd'hui s'ériger contre la fossilisation des pratiques qui consistent à reproduire les usages enseignants d'avant l'ère du numérique. "Arrêtez de transmettre, tout est transmis!", s'exclame Marcel Lebrun face à l'auditoire.

"Le MIT avait été très fier de lancer son université en ligne, mais si c'est pour revoir un prof au tableau noir, on n'a rien gagné". Devant la multiplication des sollicitations et des sources de savoir dont bénéficient désormais les étudiants, "le prof dans l'amphithéâtre n'a plus qu'un choix: être vraiment bon!" Les nouvelles technologies, en soi, n'ont pas le pouvoir des bonnes fées, mais elles invitent à repenser l'univers pédagogique.

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