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Désir de culture dans les sociétés contemporaines

Dernière mise à jour le 9 janvier 2012

La Haute école pédagogique du canton de Vaud et l'Institut universitaire de formation des maîtres de l'Université de Franche-Comté organisent un colloque les 7, 8 et 9 décembre prochain, à Lausanne, sur le thème: «Désir de culture dans les sociétés contemporaines: vers la crise ou vers de nouveaux usages?»

Les sociétés contemporaines, marquées par les valeurs égalitaires et démocratiques, sont-elles  “naturellement ” ennemies de la culture? Existe-t-il, au contraire, un régime actuel de la culture en cours de constitution, et qui serait à penser autrement que sur un mode strictement déficitaire, autrement qu’en termes de déclin ou de dégradation. Les désirs de cultures des contemporains sont-ils annonciateurs de nouveaux usages et de productions originales, ou ne témoignent-ils que d’une crise de la culture à laquelle ils contribueraient?

Accord sur le diagnostic

Les analyses contemporaines de la «crise» de l’éducation et de la culture (Gauchet, Lipovetsky, Renaut), quant à elles, ont montré que les conditions de la transmission culturelle n’étaient plus réunies (qu’on se souvienne des «cinq facteurs» de perte de sens énumérés dans Conditions historiques de l’éducation, Gauchet 2008). L’accord sur le diagnostic semble aujourd’hui acquis. Reste la question du comment faire?

Une triste alternative

À ce point de la réflexion, il semble que nous soyons condamnés à une triste alternative: ou l’on se résout à construire un individu vide et authentique, purement communiquant et psychologique dans une société où le sujet se confond avec «l’interlocuteur» (Meschonnic), où l’on ne conçoit plus la subjectivité construite par la culture (projet semble-t-il encouragé par les directives européennes, si l’on en croit un certain nombre de critiques actuelles), ou bien l’on tente la voie de l’héroïsme humaniste (militantisme culturel en faveur de l’attention portée à la langue, de l’attention portée à la dimension historique et culturelle des langues vivantes, en faveur de la littérature, par exemple: tous sujets antérieurement abordés dans les séminaires préparatoires).

Vers une culture des contemporains?

Inversement, nombre d’études et de travaux soulignent l’actuel engouement pour des pratiques et des productions culturelles tantôt classiques – et qui ne se réduisent pas à un amour festif pour les musées ou les manifestations collectives (Ph. Muray, 2002) – tantôt originales, – les domaines de la danse, du théâtre ou de la musique foisonnent de créations: il existe une «esthétique contemporaine» (Y. Cusset, 2000). Aux formes bien connues des cultures de masse ou de la «culture jeune» – rock, tags et techno; télévision, cinéma, internet, – s’ajoutent des phénomènes d’inventions culturelles, authentiques, témoignant peut-être de l’invention, en cours, d’une culture des contemporains.

Ce colloque examinera les possibilités qu’il y a d’échapper à l’enfermement de la crise de la culture, en tournant le regard vers l’étude des formes et des enjeux nouveaux de la culture, formes et enjeux soumis à des critères géographiques, politiques et historiques.

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