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Lumière sur l'oeuvre de Luz Munoz

Dernière mise à jour le 12 juillet 2018

Au mois de novembre, l'art à l'oeuvre met en lumière le travail du photographe chilien Luz Munoz et propose une visite guidée au musée de la photographie à Vevey.

Luz Munoz. Camara Estenopeica en “Toma de Peñalolen“, 2008.Technique: Sténopé noir et blanc tiré au jet d’encre

La démarche de Luz Munoz s’inscrit dans la prise de conscience de la territorialité et de visualiser son quartier. Ici, c’est un quartier dans la périphérie de Santiago du Chili, construit illégalement et comprenant 1750 familles. Il a existé de 1999 jusqu’à sa destruction aux bulldozers quelques années plus tard. Les images sont réalisées par des enfants de ce quartier.

Parallèlement à ses démarches artistiques, Luz Munoz s’est spécialisée dans la récolte d’archives auprès des artistes qui ont vécu sous la dictature militaire.

Construire l'histoire des lieux à partir d'une seule image

Luz Munoz s’intéresse à produire des archives, garder des traces de populations précarisées. Le quartier de Peñalolen est aux abords de la ville de Santiago de Chili, les enfants y sont arrivés dans l’urgence. D’où viennent-ils, y sont-ils nés, où vont-ils à l’école? Les enfants de ce quartier fixent leur environnement quotidien avec un appareil de photos rudimentaire construit de A à Z: ici une allée, là une échoppe, ici encore une voiture ou une enseigne et construisent à travers une seule image une histoire des lieux. L’artiste comme journaliste, archiviste et militante.

Les enfants sont placés dans une situation de chercheur. Au début, ils ne comprennent pas vraiment qu’ils vont réussir à fabriquer un appareil de photos et faire une image photographique. Le défi est donc grand et demande à chacun de suivre les instructions précises de l’artiste pédagogue: de la construction du «sténopé» à la technique de développement en chambre noire avec de multiples essais.

Le moment magique de l'apparition de l'image

Photographier son espace de vie signifie dans ce contexte garder une trace, le résultat matériel est important, ainsi que l’idée de créer une photographie encadrée que l’on peut ramener chez soi. L’image fonctionne comme le tableau d’un peintre, elle connaît un auteur. La construction de l’appareil de photo jusqu’à l’image imprimée. Les aspects plastiques sont de second plan. Ce qui prime, c’est le moment magique, l’apparition de l’image qui ressemble à un miracle. Cette image indépendamment de sa qualité, a une dimension «auratique» (au sens de Walter Benjamin, la photographie à l’ère de sa reproductibilité technique).

Ce n’est que devant l’image que les mots deviennent «experts»: c’est sombre, c’est gris, c’est voilé, c’est contrasté, c’est cadré, l’image est coupée, c’est lumineux, ça donne un effet de profondeur, etc. Confronté à la technologie, l’enfant se révèle vite observateur surtout pour déceler les détails d’une image, d’un environnement. Sa minutie contraste parfois avec la fougue et l’impatience devant l’apprentissage d’un vocabulaire spécifique.

Informations pratiques

Lieu de l’accrochage: À l’entrée du couloir du 6ème, av. Cour 33
Durée de l’exposition: 1 au 29 novembre 2013
Visite du Musée de la photographie à Vevey: Mercredi 27 novembre, 16h00-
18h00, Vevey, Musée suisse de l’appareil photographique, Grande Place 99.
Inscription: 20 invitations (pour 2 personnes) à retirer auprès de l’accueil

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