Évolution des techniques, permanence des principes
Dernière mise à jour le 10 janvier 2014
Résumé de la conférence d'Henry Landroit, formateur d'enseignants à l'Éducation populaire – Mouvement Freinet belge francophone. Il est également fondateur et directeur d'une école Freinet (1973-1996).
Henry Landroit a souvent constaté, au cours de cinquante ans de contact avec la pédagogie Freinet, à quel point les enseignants qui se réclamaient de la pédagogie Freinet se trouvaient confrontés régulièrement à de nouvelles techniques pédagogiques (l'imprimerie, bien sûr, mais aussi les bandes enseignantes, la recherche mathématique, l'informatique…) et qu’en général, ils se posaient à chaque fois la question de la pertinence de l’introduction de ces nouveautés au vu de leur conception générale de l’éducation et de leurs propres objectifs éducatifs.
Célestin Freinet avait écrit que l’expression «école moderne» (1960, pp. 5-6) lui paraissait mieux coller à sa pédagogie que celle d’«éducation nouvelle», parce qu’elle postulait pour nous enseignants, d’avoir le souci constant d’adapter nos techniques aux nécessités et aux réalités de l’époque.
La littérature Freinet: une recherche d'adaptation incessante au monde moderne
Depuis les débuts, une évolution évidente des techniques a eu lieu, mais les principes de base sur lesquels la pédagogie Freinet s’est construite sont restés présents dans toutes les démarches des militants Freinet. Certes, il s’est agi de recherche permanente, vigilante souvent, d’une adéquation entre ce qu’on a appelé parfois la théorie et la pratique. Elle s’est faite de temps à autre au prix de conflits d’idées et même de personnes, bien sûr, mais elle a toujours eu lieu, étant à l’image de la vie finalement. Et ceux qui considèrent la pédagogie Freinet comme «dépassée» si pas «ringarde» n’ont jeté qu’un œil distrait sur nos comportements et la littérature Freinet qui témoignent, de la part de ceux qui la pratiquent, d’une recherche d’adaptation incessante au monde moderne.