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Pédagogie de l’agir ensemble en contexte de projets d’échanges à distance à l’école primaire

Dernière mise à jour le 3 juillet 2018

Anne Choffat-Dürr est chercheuse à l'Université de Lorraine et travaille dans l'équipe acquisition et apprentissage des langues du laboratoire Analyse et Traitement Informatique de la langue française (ATILF).

L’apprentissage d’une langue étrangère à l’école primaire est aujourd’hui soumis à des changements tant institutionnels que didactiques et pédagogiques dans de nombreux pays. Cependant, les orientations en matière de formation professionnelle des enseignants et les approches à privilégier diffèrent d’un pays à l’autre.

La correspondance interscolaire, une pratique qui évolue mais qui est vieille de plusieurs siècles

Initiée depuis des siècles, mais peu développée aujourd’hui, une pratique perdure, la correspondance interscolaire. Associée aux pédagogies actives, elle a montré l’intérêt d’«établir des contacts entre des élèves vivant dans des milieux différents, de créer des liens d’amitié, d’échanger des connaissances […], de favoriser la pratique de l’écriture dans la langue maternelle et la connaissance de langues étrangères» (Arellina et al., 2009). Initialement centrée sur la forme épistolaire, comme la précédente définition le souligne, la correspondance visait des aptitudes à l’écrit pour établir des liens. Toutefois, on assiste aujourd’hui à une diversification des modes de communication et une accélération des moyens existants pour échanger à distance. Ils laissent entrevoir la possibilité de diversifier les interactions. Dans cette perceptive, des dispositifs internationaux pour aider à l’élaboration de projets se développent et les institutions encouragent les enseignants à y recourir.

Avantages des échanges et freins à leur mise en œuvre

La recherche-action présentée s’intéresse aux activités encadrées par des professeurs non spécialistes en langue qui cherchent à revisiter l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère dans le cadre de projet d’échanges. Un groupe distant vise l’apprentissage de la langue de l’autre groupe dans une relation croisée. Inscrit dans un cadre socio-interactionniste, ce travail questionne les avantages de ces échanges et les freins à leur mise en œuvre. Nous montrons comment les pratiques invitent à reconsidérer les programmes et les progressions axés sur la légitimité du lien social qui se crée entre les acteurs des projets. Nous voyons qu’il permet l’attribution d’un rôle plus actif des élèves. Il met en adéquation agir social et agir d’apprentissage (Puren, 2002, 2009) situant l’apprentissage dans un paradigme centré sur l’agir ensemble (Rosen 2009, Thibert 2010 et Pakdel, 2011). Il stimule la métacognition dès le plus jeune âge et contribue aux apprentissages de la langue cible et de celle de référence, répondant par là aux critiques formulées sur l’absence de pont fait entre ces langues en contexte d’apprentissage précoce à l’école primaire.

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