HEP VAUD
Début navigation chapitre
Fin navigation chapitre
Début contenu

Les albums novellisés: écriture, réécriture, transposition? Et pour quels usages scolaires?

Dernière mise à jour le 3 juillet 2018

Véronique Bourhis travaille à l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de l'Université Cergy-Pontoise.

Cette communication interroge les novellisations pour jeunes enfants et plus particulièrement les novellisations sous forme d’albums. Nous explorons trois oeuvres intermédiales à travers leur différence et leur complémentarité: Kirikou et la Sorcière, de M. Ocelot (1999); U, de G. Solotareff (2009) et Kérity, la maison des contes d’A. Le Ray illustré par R. Dautremer (2009).

Les procédés textuels, visuels ou performatifs mis en œuvre sont-ils susceptibles d’influencer la réception de l’œuvre par le jeune enfant? Film et livre s’adressent-ils aux mêmes tranches d’âge ou y a-t-il diversification, voire divergence sémantique à l’intention de publics distincts? La forme hybride de l’oeuvre favorise-t-elle la réception du récit?

Les liens entre l’oralité et la pratique cinématographique peut-être renforcés

On postule que ces œuvres intermédiales participent à une constellation culturelle plus large dont les structures sont susceptibles d’aller au-delà des rapports univoques et linéaires entre film et récit imagé. Bluestone (Balazs 17) dit à propos de l’adaptation «qu’il ne peut y avoir d’adaptée qu’une intrigue, et en aucun cas un style ou une écriture». En est-il de même pour la novellisation? Le genre «conte» développé dans ces albums nous invite à établir un rapprochement entre tradition orale et cinéma. En effet, si les modes de relations entre littérature et film ont marqué l’histoire de l’adaptation dans les cultures occidentales, les liens entre l’oralité et la pratique cinématographique s’en trouvent peut-être renforcés, et méritent également d’être interrogés. Le film serait alors une forme d’écriture empruntant à d’autres formes de narration, retranscrite totalement ou partiellement dans la novellisation, et qui participerait à la mise en scène émotionnelle dont on sait qu’elle favorise l’entrée de l’enfant dans le récit par un processus de résonance (Velleman, in Pelletier 2005).

On conclut qu’une forme de synergie lectorale entre des objets culturels différents est susceptible d’aider le jeune enfant à mieux comprendre le récit.

Cet article vous a été utile :
 
 
 
 
 
 
Début marge
Fin marge
Fin contenu
Début chemin de navigation
Fin chemin de navigation
Début pied de page
Fin pied de page