HEP VAUD
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L’histoire vraie de Nicolas Sorel

Dernière mise à jour le 19 novembre 2015

Du 2 au 27 novembre, l’Espace Points de suspension présentera le travail de Nicolas Sorel, un collaborateur HEP pas comme les autres. Son exposition «Une histoire vraie» dévoilera aux spectateurs des instants de vie, comme pris sur le vif.

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Nicolas Sorel n’a pas choisi de faire de la peinture. C’est la peinture qui est venue à lui. Tout petit déjà, il a appris à manier le pinceau. Et pourtant, les aléas de la vie l’ont éloigné d’une carrière à laquelle il semblait destiné.

Rendez-vous manqué avec les Beaux-Arts

Celui qui, aujourd’hui, se consacre entièrement à la peinture et effectue des travaux de conciergerie à la HEP Vaud pour boucler les fins de mois était encore il y a quelques années directeur dans un cabinet d’architecture parisien. Une autre vie.

«J’ai passé mon enfance à dessiner, se souvient Nicolas Sorel. Adolescent, j’ai donc eu naturellement l’idée de faire les Beaux-Arts. Une perspective qui n’a pas tellement plu à mon père: il m’a fallu choisir un ‹vrai› métier. L’architecture d’intérieur s’est donc imposée comme un compromis acceptable bien que la création artistique à laquelle j’aspirais n’était pas au rendez-vous.»

Après ses études, Nicolas Sorel intègre un cabinet d’architecture d’intérieur à Paris et devient rapidement directeur. Il gère alors les clients et les portefeuilles, dirige des projets, distribue le travail aux architectes. «Je ne regrette rien, c’est une belle profession grâce à laquelle j’ai beaucoup appris mais la technique y occupe une place importante qui éclipse très souvent l’aspect créatif du métier.» 

Des tableaux qui parlent de la vie

«Un jour, j’ai simplement eu le sentiment d’avoir fait le tour de la question et j’ai surtout réalisé que si je ne réagissais pas, j’allais continuer comme ça jusqu’à la retraite. Or, cela n’était pas ce dont j’avais envie: je voulais peindre! C’est là que j’ai tout plaqué pour démarrer une autre vie dans le sud de la France.» Mais rapidement, une intéressante opportunité de rénover des chalets en Suisse se présente et Nicolas y passe plusieurs étés. Il hésite encore une dernière fois à revenir à l’architecture d’intérieur lorsqu’une proposition alléchante pour un poste à l’international se présente. Mais la peinture finit par l’emporter: il refuse le poste, part s’installer à Saint-Aubin près de Neuchâtel et trouve un poste à 50 % à la conciergerie de la HEP Vaud. Il peut enfin se consacrer à la peinture.

Alors que Nicolas savoure sa nouvelle vie et se prépare à réaliser plusieurs tableaux pour démarcher des galeries d’art à Zurich, il discute un jour avec l’Unité Communication de son activité de peintre. Émerge alors le projet d’une exposition à la HEP.

Du 2 au 19 novembre, 9 grands formats signés Nicolas Sorel habilleront les murs de l’Espace Points de suspension et composeront l’exposition intitulée, «Une histoire vraie». Pourquoi ce titre, inspiré d’un film de David Lynch? «Parce que je vais traiter de la vie, tout simplement.»

Très colorés, les tableaux présentés en novembre ont tous été réalisés à partir de clichés de paysages pris par l’artiste. Avec son œil d’architecte, il capture des paysages, les reproduit à la main et leur donne vie en y ajoutant des personnages. «Il s’agit d’un centième de seconde de la vie de ces per- sonnes que je fige afin de le rendre immortel, comme un instantané, un témoin du temps qui passe. Le spectateur pourra alors interpréter cette scène et imaginer ce qu’il arrive avant et après.»

Une peinture libre de tout cadre

Pour ne pas se laisser limiter par un espace prédéfini, Nicolas Sorel tend une grande toile sur un mur et commence à peindre. Il construit son tableau couche par couche, en commençant par le paysage. Une phase qu’il apprécie particulièrement en tant qu’architecte: «À ce moment-là, je rentre dans le tableau et j’entrevois petit à petit la manière dont je vais l’interpréter.»

Ne pas peindre à l’intérieur d’un cadre lui permet de laisser libre cours à son imagination et de ne garder que le meilleur de sa peinture. «Une fois la toile entièrement terminée, je choisis un extrait qui m’intéresse et j’encadre uniquement cette partie.»

Sa démarche, Nicolas Sorel aime la partager: la porte de son atelier chemin de la Sagne à Saint-Aubin est toujours ouverte. N’hésitez pas à lui rendre visite!

Informations pratiques

«Une histoire vraie» Exposition de Nicolas Sorel, du 2 au 27 novembre
Espace Points de suspension Avenue de Cour 33, HEP Vaud

Vernissage le jeudi 5 novembre à 18h00

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