De la pédagogie Freinet à la personnalisation des apprentissages
Dernière mise à jour le 10 janvier 2014
Sylvain Connac est responsable de formations à l’ISFEC (Institut Supérieur de Formation de l'Enseignement Catholique) de Montpellier, en France.
Les recherches récentes qui s’intéressent de près ou de loin à la Pédagogie Freinet montrent que cette pédagogie n’est pas dispensée de certaines dérives:
- La Pédagogie Freinet demande aux élèves de l’autonomie. L’agir autonome ne va-t-il pas masquer l’absence d’accès aux savoirs? (Lahire, 2008, Bonnery, 2007) Les techniques Freinet ne donnent-elles pas la fausse impression de travailler en n’autorisant que certains à produire de la secondarisation? (Bakhtine, 1984, Bautier, Rochex, 2004)
- La classe Freinet nécessite l’ouverture et l’entretien d’espaces de libertés. N’y a-t-il pas un risque de désordre trop grand? (OCDE, 2013) Qu’est-ce qui permet de compenser l’anxiété induite chez certains élèves par la réduction de la guidance?
- Le tâtonnement expérimental permet une rencontre avec des situations complexes. C’est particulièrement enrichissant pour les élèves congruents avec l’école. Mais qu’en est-il avec les élèves les plus fragiles?
Agir face à l’hétérogénéité des classes pour lutter contre les phénomènes d’inégalités scolaires
Agir face à l’hétérogénéité des classes devient une priorité si l’on souhaite lutter contre les phénomènes d’inégalités scolaires. «Prendre en compte la diversité des élèves» est une compétence professionnelle des enseignants (BO du 25/07/13).
La personnalisation des apprentissages se présente comme une évolution de la différenciation pédagogique.
Cette communication vise à faire le lien entre Pédagogie Freinet et personnalisation des apprentissages et à présenter les leviers à partir desquels les dérives soulevées peuvent faire l’objet de vigilances spécifiques.